Monday, April 09, 2007

Robert Fisk: La vraie histoire du libre discours aux États-Unis

The True Story of Free Speech in America
Voilà une traduction de "The True Story of Free Speech in America" de Robert Fisk. Puisque je ne parle pas couramment le français, veuillez me dire si vous trouvez des erreurs. Merci

par Robert Fisk, Independent/UK
http://news.independent.co.uk/world/fisk/article2430125.ece

Laila Al Arian portait son foulard à sa table à Nation Books, un de mes éditeurs New Yorkais. Non, elle m’a dit, il serait difficile de téléphoner à son père. A la facilité médicale de sa prison de North Carolina, il ne peut que peu téléphoner --- contrôlée bien sûr --- et il devenait de plus en plus faible.

Ami al Arian a 49 ans, mais il a continué une grève de faim pendant 60 jours pour protester l’outrage à lui par le gouvernement, une parodie de la justice qui, sans surpris, n’est pas parvenu à éveiller les chiens dormants de la presse américaine de New York, Washington, et Los Angeles.

Louanges, donc, au journaliste John Sugg de Tampa en Floride, qui depuis les mois catalogue avec Alexander Cockburn de Counter Punch le petit Golgotha de Al Arian.

L’histoire jusqu’à maintenant : Sami al-Arian, un palestinien né en Kuwait, était professeur respecté des sciences numériques à l’Université de Floride de sud, qui a essayé, vainement qu’il soit, de communiquer au gouvernement des Etats-Unis la vraie tragédie des arabes palestiniens. D’après Sugg, pourtant, les groupes de pression israéliens étaient outrés par ses leçons – la famille d’Arian s’est chassés de Palestine en 1948 – et 2003, à l’instigation du ministre de la Justice, John Ashcroft, il était arrêté et chargé de conspiration d’assassiner et de mutiler hors des Etats Unis et de procurer de l’argent pour la jihad islamique en « Palestine. » Il était tenu en réclusion solitaire pendant deux ans et un démi, ayant à clopiner un demi-mille, ses mains et ses pieds enchaînés simplement pour parler à ses avocats.

Le procès à Tampa d’Al-Arian (50milliards de dollars) a duré six mois : le gouvernement a appelé 80 témoins (21 depuis l’Israël) et il a présenté 400 appèles téléphoniques interceptées avec de l’évidence d’une conversation qu’al-Arian a eue avec un co-accusé dans -- attendez -- un rêve. La juge sur place, un certain James Moody, posait son veto sur des remarques quelconques à propos de l’occupation militaire israélienne ou au sujet de la Résolution 242 du Conseil de la Sécurité des Nations Unies, pour ne pas préjuger les jurés.

Décembre 2005 al-Arain était acquitté des charges les plus sérieux et de ceux qui étaient resté les jurés ont voté 10 à 2 d’acquitter. Parce que le FBI voulait faire des accusations de plus, les avocats d’al Arian l’ont dit de traiter avec le procureur de s’avouer coupable pour éviter des accusations ultérieures. Arrivé pour sa sentence, cependant, al- Arian, --qui anticipait que son temps passé en prison pendant le procès, suivi de déportation, sera sa punition, -- a retrouvé que Moody, qui parlait de « sang » sur les mains de l’accusé, a assuré qu’il doit passer onze mois davantage incarcéré. Puis le procurateur Gordon Kromberg a insisté que le prisonnier devrait témoigner contre un institut Islamique Al-Arian croyait que son affaire avait été déshonorée et il a refusé de témoigner. Il était retenu pour outrage à la cour. Il languit encore en prison.

Pas le cas, naturellement, de la plupart des tortionnaires américains en Irak. En l’occurrence, l’un se réjouit du nom Ric Fair, un interrogateur privé sous contrat qui a décelé son âme au Washington Post – toute louange, soit dit-il, au Post – sur ses frasques à Fallujah, « facilité » d’interrogation du 82ieme Airborne. Fair a des cauchemars depuis quelque temps autour d’un Irakien qu’il privait du sommeil pendant le questionnement « en le faisant se tenir debout à un coin et en l’ôtant ses vêtements. » Maintenant c’est Fair qui se prive du sommeil. « Un homme sans visage me regard fixement ... implore de l’aide, mais j’ai peur de me remuer. Il commence à pleurer. C’est un son pitoyable et il m’écœure. Il hurle, mais lorsque je m’éveille, j’ai la réalisation que les hurlements sont les miens.

Dieu soit remercié, Fair n’a pas écrit une pièce de théâtre sur ses expériences et ne l’a offert pas à la Chaîne 4, dont les directeurs ont rechigné à propos The Mark of Cain, une drame sur l’abus à Basra par l’armé britannique. Ils ont rapidement avalé l’idée que l’émission de la pièce de Tony Marchant pourrait avoir un effet sur le dénouement – maintenant heureux – de la production iranienne beaucoup moins absorbante des 15 marins emprisonnés, en fâchant le monde musulman avec contes sur comment « our boys » à Basra ont matraqué les Irakiens locaux. Comme journaliste qui a premièrement révélé la mort sous la garde à vue des Britanniques de l’ouvrier de l’hôtel Baha Mousa --- j’imagine que maintenant que les soldats assistés à son matraquage brutal étaient acquittés de son meurtre que nous devons toujours l’appeler «la mort » ---- je peux témoigner que les musulmans arabes savent tout trop bien comment nos « boys » sont doux pendants les interrogations. C’est nous, les Britanniques chez nous, qui ne sont pas censé croire dans la torture. Les Irakiens le savent bien – et ils ont connu le sort de Mousa bien avant que je l’aie rapporté pour The Independent de dimanche.

Parce que c’est vraiment question de nous isoler des réalités du Moyen Orient. C’est pour empêcher aux populations britannique et américain de remettre en question l’occupation cruelle, immorale, et internationalement illégale des terres musulmanes. Et dans le «Land of the Free », cette censure systématique de la réalité moyenne orientale continue même dans les écoles du pays. Maintenant, le directeur d’un lycée de Connecticut a banni une pièce des élèves qui se fonde sur les lettres et les mots des soldats qui servent en Irak. Natalie Kropf, Seth Koproski, James Presson, et leurs condisciples ont fait une compilation des réflexions des soldats et des autres, y compris un soldat diplômé de Wilton High, tué en Irak, pour créer leur propre pièce, intitulée « Des Voix du conflit ». Le drame pourrait blesser ceux « qui avaient perdu un proche ou qui avaient quelqu’un qui sert lorsque nous parlons », a proclamé Timothy Canty, le directeur de Wilton High. Et -- ma ligne favorite – Canty a cru qu’il n’y avait pas assez de temps pour les répétitions pour assurer que la pièce fournirait «de l’expérience légitime éducative pour nos élèves.»

Bien sûr, je peux voir son point. M. Canty – dont les expériences de guerre ne sont pas à constater – a dit aux lycéens qui ont produit Le Creuset d’Arthur Miller qu’il n’était point à eux de dire ce que les soldats pensaient aux spectateurs. Les élèves de Wilton High sont maintenant noyées des offerts de représenter la pièce ailleurs. Quant à moi, je pense que M. Canty pourrait avoir raison. Il ferait de bien mieux d’encourager ses élèves de reproduire Titus Andronicus de Shakespeare, un drame d’une grande violence – de la torture, du viol, de la mutilation et des tueries d’honneur. Il ferait l’Irak parfaitement explicable aux bons gens de Connecticut. Une « expérience légitime éducative » s’il y en avais jamais un.

traduit par Lawrence Austin

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