Tuesday, September 26, 2006

Nos Sentiments : Sonts-ils Protégés ?

C’est une question à propos des droits légaux qui se relève d’un forum de Libération (www.liberation.fr) sur une crime homophobe apparente. Un participant y dit que les propos homophobes, etc., ne sont pas simplement des opinions mais des délits « dont il faut rendre compte devant la justice. » Il avance, en outre, qu’il y a un « droit au respect. » Or dans le meilleur des mondes possibles tout le monde se devrait respecter, mais est-ce que le devoir est moral ou légal ? Si légal, où allons-nous en train de passer ?? Si respecter les autres n’est pas une marque de bon comportement ou des devoirs d’un code moral ou religieux, mais en plus une loi qui en porte des peines de l’infraction, gardera-t-on un droit quelconque de dire ce que l’on veut dire ? Je ne le pense pas.
La démocratie n’est pas une forme de gouvernement concernant les sensibilités des citoyens. La loi ne nous protège pas des insultes blessantes, même les plus cruelles, ou allons-nous avoir des lois qui proscrivent que l’on appèle quelques-un menteur ou méchant ou indigne de confiance? Ce sont des termes blessants, n’est-ce pas ? Il y a, bien sûr, des lois contre diffamation qui nous protègent des calomnies qui, plus que nous blessent, font de l’injure à notre réputation propre à nous-même. Mais si l’on vous appèle putain parce que vous êtes prostituée, qu'en peut-on faire ? Si on vous appèle tante parce que vous êtes homosexuel c'est, nous croyons, un autre ordre de chose. Mais évidemment celui qui nous appèle une telle chose n'est pas d'accord. Il est haineux, ses propos sont blessants, mais voulons-nous vraiment faire de lui un criminel? Si ses propos vont au-delà une opinion propre à lui-même et passent aux incitations à la violence, il y a déjà des lois qui proscrivent cette activité. Il y a des lois qui interdisent la discrimination dans l'emploi et le logement; où elles sont inadéquates, dans cette instance de nouvelles lois se justifient. Et si dans un lieu d'emploi un collègue fait un enfer vivant de la vie de travail d'un associé, à cause de l'homosexualité de la dernière, de bonnes lois requerraient que le patron châtie le coupable, même le limoge si les choses sont dégradées tant de le justifier.

Quand des propos blessants atteignent le niveau d'un harcèlement, la loi y est aussi proprement impliquée. Oui, il est quelque fois bien difficile de déterminer si une ligne rouge a été franchie, mais il y a des lois contre la perturbation de l'ordre publique qui peuvent s'y employer. La ligne peut se décider en justice. Donc, si on les applique, beaucoup de lois pourraient s'utiliser pour prévenir que quelqu'un souffre trop des bigoteries d'un haineux. Aucune loi contre l'expression libre ne peut être autrement qu'un très sérieuse contrainte de nos libertés. Je suis ébahi qu'elles soient avancées si souvent.

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